élue en charge

Valérie BIDET

Enfance, Jeunesse, Action sociale et Attributions des places en crèche

La Cité scolaire

Cité scolaire (collège / lycée)


Anciennement le Château des Ducs d’Aiguillon. Le château, devenu bien national sous la Révolution, est loué par la commune en 1797, puis acheté en 1852 afin d’être transformé en magasin des tabacs. Le pavillon, les grilles et les portails en ferronnerie sont vendus à des particuliers au 19e siècle. Entre 1964 et 1966 une restauration est conduite par l’architecte des bâtiments de France Jean Payen et affectation des locaux au lycée, inauguré en octobre 1966.

Aujourd’hui la cité Stendhal accueille plus de 1100 collégiens et lycéens. Le Lycée général Stendhal se distingue notamment par l’enseignement des langues suivantes : italien, portugais. Il propose les sections : Section européenne, Section Cinéma, Section Arts. Il offre aussi la possibilité de suivre des spécialités peu proposées par d’autres établissements comme les spécialités numériques et sciences informatiques, LLCER anglais – monde contemporain, arts : cinéma – audiovisuel, arts : histoire de l’art.

Travaux cité scolaire

La Région Nouvelle-Aquitaine, en tant que maitre d’ouvrage, a engagé un plan pluriannuel d’investissement (2017- 2021) doté de 1.32 milliard d’euros permettant la valorisation de 119 opérations structurantes sur le territoire régional. Ce PPI avait pour objectif de répondre à trois ambitions majeures :

  • Des lycées offrant un cadre propice aux apprentissages et à l’épanouissement des acteurs de l’Éducation,
  • Des lycées intégrés aux territoires qui anticipent et accompagnent les évolutions pédagogiques et démographiques,
  • Une commande publique exemplaire en matière de développement durable.

L’opération de restructuration de la cité scolaire d’Aiguillon d’un montant de 10 millions d’euros s’inscrit dans le PPI 2017-2021. La participation du Conseil départemental est pour information de 600 000 euros. Par ailleurs, une subvention spécifique relative aux travaux sur le Château a été allouée par le ministère de la Culture (DRAC – 294 000 euros).
L’équipe de maitrise d’œuvre de ce projet innovant est conduite par Patricia MAITRE et Marc MAINTROT du cabinet d’architecte A2M. Ces travaux de restructuration sont définis en 2 phases et consistent pour l’essentiel en la création d’un nouveau bâtiment sur l’ancien belvédère au Sud et à la rénovation complète du château.

Cette première phase de travaux s’est achevée mi-octobre, les élèves auront l’occasion d’inaugurer ce nouveau bâtiment à la rentrée des vacances scolaires de la Toussaint. Cette opération s’achèvera par les travaux de restructuration du château d’une durée de 15 mois. La réception des travaux est ainsi estimée pour les vacances de février 2024.

La dimension du temps et de l’histoire y est fortement présente, concrétisée par l’assemblage sur le site des trois corps de bâtiments d’époques et de factures architecturales très différentes ; le château du XVIIIe siècle dans sa dimension historique, ainsi que les pavillons réhabilités sur la place du 14 juillet, imposent leur empreinte. Le nouveau bâtiment, dernier élément devant s’inscrire dans la composition d’ensemble, se veut un marqueur de la période contemporaine.

L’intégration spatiale du projet se lit elle aussi sur plusieurs échelles. Au niveau de la cité scolaire, le projet réorganise géographiquement les différentes fonctions de la cité scolaire : le nouveau bâtiment reçoit essentiellement les locaux de l’administration et des professeurs. Cet aménagement est complété par 3 salles de classe. Le bâtiment A des années 60 est consacré aux salles de cours du collège, le château est réservé au lycée (dont l’internat), le bâtiment Ouest à la restauration.

La cour est agrandie au sud, et le porche sous le bâtiment en extension crée une connexion avec la ville tout en définissant un axe nord-sud autour duquel la cité scolaire est organisée.

Au niveau urbain, les deux axes urbains forts que représentent les places du 14 juillet et les allées Charles de Gaulle, perpendiculaires à l’axe nord-sud de la cité scolaire, définissent deux points d’entrée naturels dans la cité scolaire. La place du 14 juillet, espace public calme, offre la possibilité d’une entrée sécurisée dans la cour d’honneur du château. La place des allées Charles de Gaulle est d’une nature différente : bâtie sur ses trois côtés, elle est le seul percement urbain sur la vallée de la Garonne. Le nouveau bâtiment redéfinit l’espace de cette place en la recadrant à l’Ouest tout en conservant la fluidité du regard vers la vallée. Les liaisons avec le bâtiment A existant le long de la rue Hoche, sont conçues en arrière-plan discret, s’effaçant au regard. La composition en attique du niveau 2, facilite son intégration dans l’épannelage général de la place.

Si l’on considère la morphologie architecturale du projet, le nouveau bâtiment construit sur deux étages prend la forme d’un pont reposant sur deux plots et encadrant une vaste entrée à l’échelle de l’ouvrage. En rapport avec les exigences du programme, cette morphologie apporte les réponses suivantes :

  • la fermeture de la composition d’ensemble de la cité scolaire suivant son axe nord/sud, renforçant la perception de son unité,
  • la force et la simplicité de façade sud perçue en vue lointaine, en rapport avec l’échelle de l’ouvrage (par ex. de la route d’accès à Aiguillon venant de l’A62),
  • le dégagement du « cône de vision » de la façade sud du château à partir du parvis public.

D’autre part, le projet de restructuration du château respecte totalement sa volumétrie et la modénature de ses façades.

Sur le plan technique, le nouveau bâtiment au Sud se veut un exemple à suivre d’un point de vue environnemental. Le projet est en très grande partie construit en ossature mixte bois-béton. Le béton améliore l’inertie pour le confort et la régulation des consommations d’énergie, le bois allège le bâtiment et constitue un piège à carbone.

Le renouvellement de l’air intérieur des locaux est organisé autour de deux ouvrages que sont le puits climatique sous-terrain et les menuiseries pariéto-dynamiques en façade : en été, l’air passe dans le puits pour rafraichir naturellement et sans dépense d’énergie. L’air qui pénètre dans le bâtiment et évite les surchauffes estivales (à la manière de ce qui se fait au Canada sous la dénomination de puits canadiens) ; en hiver, l’air passe à travers les menuiseries pariéto-dynamiques, un système de triple-vitrage entre les lames duquel l’air circule et récupère (là encore naturellement et sans dépense d’énergie) une partie de la perte de chaleur qui s’échappe par les vitrages, point le plus faible de l’isolation d’un bâtiment.

Enfin, toute la mise en mouvement de l’air intérieur pour assurer son renouvellement se fait par un système de ventilation naturelle activée (VNA) qui fonctionne sans dépense d’énergie entre 60 et 70% du temps. Associé à ce système de ventilation, la structure mixte du bâtiment, avec des enveloppes en bois très bien isolées ainsi qu’un cœur de bâtiment en béton, confère au bâtiment la propriété d’avoir des échanges thermiques avec l’extérieur limités et une très bonne inertie thermique.

La Région Nouvelle Aquitaine s’est également alliée au Territoire d’Energie 47 en raccordant au cours de l’année 2021 la cité scolaire d’Aiguillon au nouveau réseau de chaleur souterrain de la ville alimenté par une chaufferie bois. Parachevant ainsi la volonté d’un établissement plus respectueux de l’environnement.

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